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Lilie et son dos pourri
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18 décembre 2012

J + beaucoup trop...

Oui, j'ai laissé beaucoup trop de jours passer avant de publier ce message.

Je suis rentrée comme prévue de l'hôpital le 6 décembre, avec une semaine d'arrêt de travail. Je ne vous laisse pas attendre plus longtemps et vous raconte de suite mes "petites vacances à l'hôpital"...

Je suis donc arrivée dans le service la veille de l'examen. Installation dans ma chambre, je n'ai pas de chambre individuelle, je suis avec une voisine très sympatique (et qui a déjà activé la télé puisqu'elle est arrivée deux jours plus tôt ! yes !). Mon mari m'accompagne. La voisine me prévient de suite : ils ont oublié d'installer une douche dans la salle d'eau, il n'y a que les toilettes et les lavabos, pour la douche il faut aller dans celle qui se situe dans le couloir, où ils font la toilette des malades couchés... Bon je suis là pour deux jours, c'est pas bien gênant...

Une première infirmière arrive, remplit le questionnaire d'entrée : antécédents, taille, poids, elle : "bon l'IMC je le calcule pas" moi qui répond : "beaucoup trop, c'est pas la peine..." Elle rit. Pendant qu'elle me pose la voie veineuse (et que je lui montre la veine que ses collègues préfèrent en général), une autre arrive avec le thermomètre et le tensiomètre. Température : ok, tension : 15/10... "Ouai c'est normal pour moi, j'aime pas les blouses blanches"... On me met le jolie bracelet avec mon nom et mon code barre, presque comme les nouveaux nés, sauf qu'il est pas rose, il est gris... mouai, ils auraient pu trouver plus gais, je commente "c'est nouveau ça, j'avais pas y'a trois ans !". La voie veineuse, c'est juste "au cas où" ...ça vaut bien le coup de m'em...erder avec ça pour la douche et la nuit pour un examen qui a lieu le lendemain et juste "au cas où". Zut, j'ai oublié d'emmener mes dernières radios...bon ce n'est pas bien grave...Consignes jusqu'à l'examen : douche à la bétadine ce soir et demain matin. Droit au petit déjeuner mais sans laitage... Viens l'heure du repas avec de magnifiques spaghettis bolo en barquette. Puis direction la douche : je prend tout ce qu'il me faut, ma serviette, mon wanity, mon pyj, ma robe de chambre...ah oui, pas oublier la bétadine qui trône sur ma table de chevet...

La nuit a été un peu difficile, même pas tant par le stress, j'étais relativement zen, mais entre la voie veineuse qui n'est pas des plus pratiques, et les douleurs... faut dire qu'à la maison, j'ai mon super matelas de compet' : un TEMPUR à mémoire de forme, la rolls royce des matelas... Alors là, le matelas tout mou de l'hôpital c'est pas top... j'arrête pas de me tourner et de me retourner... Finalement, viens le matin, avec le défilé des soignants : thermomètre, prise du poul, le petit dej' arrive, je demande une tisanne, avec on me sert des biscottes et de la confiture. Je n'ai pas faim, je fait l'impasse sur les biscottes. Et on m'envoie à la douche pendant qu'on refait mon lit. Retour dans mon lit, avec ma voisine on regarde les dessins animés.

On vient me chercher vers 8h45. Ils me déscendent au service de radio, et me pose devant la "salle 5"... je trouve ça marrant, la porte n'a plus de poignée et toutes les jointures et le moindre trou sont scotchés, il y a des bruits de marteaux et de perceuses... il y a un peu de va et vient, je suis sagement dans mon lit et je dis bonjour à ceux qui daigne voir qu'il y a quelqu'un là... Au bout d'un quart d'heure, une manipulatrice viens "Mme Lilie ? ah mais vous êttes là ! ça fait un quart d'heure qu'on vous cherche ! ils ne vous ont pas mis au bon endroit, cette salle est en travaux, on a appelé le service pour leur demander de vous descendre, ils nous ont dit qu'ils vous avez déjà descendu, mais on vous trouvait pas !" ...je rigole, "moi, je m'en fiche, j'ai tout mon temps" Tout en m'emmenant vers la bonne salle, on discute, me damande si j'ai bien tout compris de l'examen, me le réexplique, comment tout va se passer. Elle m'installe sur un tabouret contre la table d'examen placée à la verticale. "On va déjà préparer, désinfecter, le temps que le médecin arrive, vous verrez il est très gentil ! en plus il doit être de bonne humeur, il est en congés à partir de demain ! " Elle déplore que j'ai oublié mes anciens clichés, c'est pas grave, on fera juste un cliché avant pour repérer un peu... Le médecin arrive, on échange quelques mots avec lui, la manip et l'aide-soignante. La manip me prévient qu'on me demandera souvent si ça va, car ils ne voient pas mon visage, ils sont tous dans mon dos. Je dois faire le dos rond autant que possible, me décontracter... bon, jusque là, ça va, je ne me sent pas trop nerveuse, on a déjà pas mal rigolé avec la manip, parlé de pleins de choses, j'ai plaisanté comme à mon habitude sur mon défaut de fabrication et le SAV qui n'existe pas vraiment... Bon, allez, on y va... "ça va piquer Madame"... oui, bon, c'est vrai, ça pique : autant que pour les infiltrations, mais ça reste du domaine du supportable. On m'explique, le recueil d'un peu de liquide céphalo-rachidien qui partira en analyse, on injecte le produit de contraste et on fait un cliché pour voir s'il y en a assez, on en remet un peu, on me prévient que je peux ressentir un peu plus les douleurs habituelles, un bourdonnement dans les oreilles, ou une pression, mais c'est normal, c'est du fait de l'injection. "Respirez bien, je retire l'aiguille" "c'est bon, c'est fini" "Attention, ça va être froid" : elle me pulvérise un "spray-sparadrap" sur le point d'injection. "tout va bien ?" J'ai un peu des crampes d'estomac, un début de nausée, moi, je met ça sur la faim, j'ai rien mangé, j'ai faim... donc je ne bronche pas... mais apparemment, la manip, elle, elle a vu que c'est pas top, parait-il que je suis toute blanche, ça s'agite d'un coup autour de moi : elle bascule la table d'examen pour m'allonger et me soulève un peu les jambes,sa collègue me mets des linges humides sur la nuque et le front. lorsque ça va mieux, elle relève tout doucement, par palliers, la table d'examen, afin de me remettre doucement à la verticale. On fait les clichés face-profil-trois quart, assise sur mon tabouret et debout. C'est bon, c'est fini, je retourne dans mon lit. On va venir me chercher pour me remonter dans la chambre. Il est 10h45. Les consignes pour la journée, demi-assise pendant quatre heures, puis complètement allongée jusqu'au lendemain matin. J'ai le droit de me lever pour aller aux toilettes et m'assoir pour manger. Pour le premier aller-retour aux toilettes on me demande d'appeler quelqu'un.

Je sors mon tricot pour m'occuper, tant que je suis demi-assise je peux tricoter, complètement allongée ça n'ira pas, alors j'en profite. Mes douleurs sciatiques habituelles sont un peu plus fortes, j'arrête pas de bouger la jambe pour tromper la douleurs, avec les heures qui défilent la douleur s'estompe de nouveau un peu. Au menu de midi : des paupiettes de veau, tellement molle qu'on a pas besoin de couteau pour les couper, ça marche à la fourchette... Mais bon, ça reste mangeable. C'est vrai je ne suis aps difficile, ma voisine trouve tout pas bon, ne mange presque rien. C'est vrai c'est pas de la grande cuisine, mais bon, c'est tout à fait correct. En début d'après-midi, ma voisine s'en va pour ses examens, mais j'ai de la chance, j'ai de la visite. Grâce aux réseaux sociaux, on se fait des "amis au dos pourris" et parfois il y en a qui habite pas trop loin. C. me tient donc compagnie une bonne partie de l'après-midi, on fait plus ample connaissance, c'est la première fois qu'on se voit... Entre temps, ma voisine revient. Dans l'après-midi, un interne passe également me voir, demande si tout va bien. La sortie est bien pour demain. Mon homme passe également me voir dans la soirée. Au moment du dîner, lors du passage de l'infirmière, je lui montre le cathéter, j'espère qu'on me l'enlève, il n'a servi à rien, et maintenant, il ne servira plus... "on vous l'enlèvera demain matin !" et zut... je pensais être libérée, c'est râté.

Enfin, jeudi matin, je remballe mes affaires, j'attend le taxi qui doit me ramener à la maison, il doit venir me chercher vers 11h. On me donne les papiers, les consignes : bien se reposer, il faut absolument éviter une fuite du liquide céphalo-rachidien, je suis en arrêt encore une semaine.

Les jours passent, je n'ai aucune nouvelle. Je viens de téléphoner à la secrétaire du chirurgien. Ils attendent encore les résultats de l'analyse demandée sur le LCR, dès qu'ils l'auront, le chirurgien donnera ses consignes, à quelle échéance il veut me revoir... Donc patience encore, j'attend la convocation...

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Lilie et son dos pourri
  • La vie avec un spondylolisthesis. A travers ce blog, j'espère pouvoir donner une idée à l'entourage des personnes touchées par cette pathologie, de ce que l'on endure, grâce à mes connaissances, mon expérience et celles des autres, grâce à des liens.
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