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Lilie et son dos pourri
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6 mars 2013

La vie suspendue

C'est un peu ça depuis mercredi dernier. Ma vie, du moins, l'année 2013 est comme suspendue...

Si on me propose une sortie, une fête ou quoi que ce soit, c'est d'abord "ah oui ! pourquoi pas ! " avant de se ratrapper sur "ah, oui, mais, en fait je sais pas...il te faut la réponse pour quand ?"

Je n'ai toujours pas la convocation pour l'infiltration (je scrute ma boite aux lettres et mes répondeurs), donc pas de date pour mon prochain RDV avec le Pr STEIB et encore moins une date d'opération...Du coup, difficile de prévoir des choses. Ce matin une collègue m'a proposée de les accompagner, elle et sa chorale, à un concert en mai. Bon, ça me parait assez proche, je doute que l'opération soit prévue avant. Aujourd'hui, j'ai été attiré par un marché des créateurs sur lequel j'irai bien exposer mes oeuvres, celui-ci est organisé le 20 juillet... Je serai où le 20 juillet ? dans quel état ? je n'en sais fichtrement rien... Le 21 septembre mon frère se mari : il est hors de question de râté ça.

Et puis, je suis aussi dans une position professionnelle particulière : en poste depuis deux ans dans la fonction publique territoriale, en tant que contractuelle, j'enchaine les CDD en remplacement d'une personne en congé longue maladie. Je viens d'avoir un nouveau contrat jusqu'au 7 juillet 2013. Et là où ça devient complexe, c'est que le 7 juillet 2013, cette personne atteindra les trois ans de congés longue maladie, c'est à dire la durée maximum, comme il est certain qu'elle ne reviendra pas travailler, il est probable qu'elle passe en invalidité et donc que le poste se libère, ce qui créé pour moi une opportunité de titularisation. Seulement, en imaginant que l'opération soit programmée avant cette date (j'y crois pas trop mais sait-on jamais), que cette opération entrainera un arrêt j'imagine d'un minimum de un voir deux mois (je suis peut être même un peu optimiste...), j'ai un peu peur que cette titularisation me passe sous le nez, et ça, j'ai pas trop envie. En effet, mon poste est idéal : à 5km de mon domicile, des horaires fixes et plutôt agréables, pas de stress, une bonne ambiance de travail,... Vous comprenez que j'y tienne à ce poste. D'autant qu'avec la "conjoncture actuelle" avoir un boulot est plutot une chance, encore plus quand, comme moi, on vit dans un coin pommé... Donc j'y tiens, à mon boulot, et j'espère cette titularisation.

Alors, j'ai pensé, je vais voir avec le Pr Steib, pour que l'opération soit programmée après ma titularisation. Et puis après, j'ai pensé au mariage de mon frère, donc il faudrait programmer cette opération après le 21 septembre, et ensuite, je me dis que zut, je me suis inscrite pour participer à une expo du 25 au 27 octobre... ça repousserai encore... euh... mouai, en fait, il n'y a pas de moment idéal... et puis je fais des plans sur la comète alors que je j'ai aucune idée du délai qui me sera proposé... Alors, je crois que le mieux que j'ai à faire, c'est d'arrêter de réfléchir, et d'attendre, déjà d'avoir une date pour le bloc-test et pour ma prochaine consultation, et surtout arrêter de se prendre la tête...

Cette opération me "travaille" plus que les deux premières. Je suppose qu'il y a plusieurs raisons :
- à l'époque, j'étais au chômage, donc pas de soucis à manquer le travail
- à l'époque, je n'avais pas la même vision des choses, j'avais fais une confiance aveugle dans le premier chirurgien recontré, s'il décidait de m'opérer, c'est qu'il le fallait. Je ne me posais même pas la question.
- à l'époque, je suis sortie de ma première consultation avec le chirurgien, avec une date d'opération pour un mois plus tard, je n'ai donc pas vraiment eu le temps de réfléchir.
- A l'époque, je n'y connaissais pas grand chose, je ne fréquentais pas les groupe de "dos pourri" comme maintenant, j'étais moins informée
Bref, beaucoup de choses ont changées en cinq ans... Du coup, j'y pense beaucoup, et je fais des rêves/cauchemars d'opération, d'hôpital et compagnie...  Et tout cela même si je suis soulagée, le morale remonté par le fait qu'enfin on explique mes douleurs, par le fait qu'enfin on s'occupe correctement de mon cas.

La vie en trois petits points, comme si on avait appuyé sur la touche "pause" jusqu'à cette troisième intervention...

Et puis d'autres questions : qu'est ce que je fais de mes autres RDV : j'ai RDV chez la psychiatre du centre anti-douleur la semaine prochaine, chez le chirurgien, collègue de mon premier chir que je dois voir pour l'implantation du neuro-stimulateur médullaire (dont il n'est plus question à présent), chez le médecin du centre anti-douleur dans un mois... je fais quoi de tout ça ? J'annule ? j'y vais quand même, juste pour voir ? le problème si j'y vais, ça veut dire que je dois (encore) poser des congés pour pouvoir m'y rendre. Et ça, ça commence à me "gaver". Et puis, si j'y vais, ça sert à quoi, puisqu'à présent je suis prise en charge comme il faut ? A la limite, la psychiatre, pourquoi pas... mais les deux autres, je ne vois plus trop l'intérêt... 

Je me doutais, on m'avait prévenue, que ce RDV changerai ma vie... mais je n'avais pas imaginé à quel point...

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Lilie et son dos pourri
  • La vie avec un spondylolisthesis. A travers ce blog, j'espère pouvoir donner une idée à l'entourage des personnes touchées par cette pathologie, de ce que l'on endure, grâce à mes connaissances, mon expérience et celles des autres, grâce à des liens.
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