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Lilie et son dos pourri
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4 avril 2012

Je n'ai rien, donc pas de soucis...

Moi et mon spondylo - 2e partie

J'ai donc vécu pendant au moins six ans avec le spondylolisthesis mais en ignorant totalement tout de lui. J'avais parfois des lombalgies qu je traitais au paracétamol, mais voilà, c'était pour moi comme si je n'avais rien, ça passera avec la croissance... Au fil des consultation chez le médecin de famille pour les ordonnances d'antalgiques, j'ai quand même +/- compris qu'une "lombaire se faisait la malle" c'est en gros ce que je savais. Est-ce que je l'ai dénié ? En tous cas, cela ne m'empêchais pas de faire tout ce que je voulais, sans forcément ménager mon dos, puisqu'on ne m'avait pas dit comment faire et que ce n'était visiblement pas très grave et très courant comme "malformation". En 2001, sont apparues les premières sciatalgies, je suis passée du paracétamol aux anti-inflammatoires. Cela ne changera rien dans ma vie, quand j'ai mal, je prend un anti-inflammatoire, en dehors de ça, je fais ce que je veux, et m'en donne même à coeur joie sur le grand-trampoline pendant les cours de sports au lycée. Pendant les cours de sports, ce que je préférais c'était la gymnastique et tout particulièrement le grand-trampoline et la poutre... bref, pas très recommandé tout ça, mais comme on ne m'a pas donné de restriction ou de recommandation pour économiser mon dos...

Je me plains de plus en plus souvent de lombalgies et de sciatalgies, traitées par paracétamol et anti-inflammatoires - point-.

En 2002, je prend mon "indépendance médicale" et je change de médecin généraliste. Je la consultais avant tout pour des ordonnances de pilules, mais j'e lui ai rapidement parlé de mon dos également, puique j'avais besoin de mes ordonnances de paracétamol et d'anti-inflammatoires. En janvier 2003, suite à une chute sur une plaque de verglas, je suis bloquée, elle m'envoie faire une radio. La radio ne décelera pas d'image traumatique récente, je rapporte à mon médecin ces nouveaux clichés mais aussi les anciens de 1995. C'est là qu'elle m'explique un peu plus ce que c'est et que je prend conscience qu'il faut que je ménage mon dos. Elle est effarée de constater qu'on ne m'a jamais prescrit de séances de kiné, et c'est donc en 2003 - 8 ans après le "premier diagnostique" - que j'effectue ems premières séances. Elle me prescrit du Di-antalvic qui me soulage un peu mieux. Pendant plusieurs années, je vais donc "tourner" au Di-Antalvic.

La vie continue, les lombalgies et sciatalgies s'installent et font partie de ma vie, alternant période de répis et période de crise pendant lesquelles je me bourre de Di-Antalvic. Les cours au lycée sont parfois pénible, en période de crise j'ai du mal à trouver une position pour tenir sur ma chaise mais le pire, c'est les répétitions à l'orgue, comme je n'ai pas de dossier et que j'ai besoin de mes pieds pour jouer, je suis en équilibre sur le banc, c'est pas top. La douleur finira par avoir raison de ma passion pour l'orgue, j'arrêterai le Conservatoire, si frustrée que personne n'en saura les vraies raisons et que j'accuserai toute la terre de cet échec. En réalité, c'était un cercle vicieux : ayant tellement mal en répétant, je travaille de moins en moins, comme je travaille moins, les résultats s'en ressentent, mon prof n'est pas content, et je m'enferme dans un cercle infernal, qui finira à la rupture.

J'entamme alors un BTS en comptabilité, qui ne me plaira pas, et que j'arrêterai. Grace à la Mission Locale, qui m'envoie dans une formation d'orientation, je trouve une formation de secrétariat médical en alternance. Entre-temps, je me suis installée avec mon namoureux, il me faut gagner ma vie, l'alternance me convient parfaitement. Pendant 12 mois, je travaille 3 jours dans un cabinet de gynécologie à 35km de chez moi, et 1 jour par semaine, je parcours les 60km en train jusqu'à la ville pour les cours théoriques. J'obtiendrai mon diplôme haut la main, en étant 2e de ma promo, et suis embauchée en CDI à temps partiel dans le cabinet de gynécologie où j'ai fait mon alternance. J'ai souvent mal, je me traite au Di-Antalvic toujours, mais je m'accroche à ma nouvelle vie. Suite à mon déménagement j'ai à nouveau changé de généraliste, qui demande de nouvelles radios rachis, bassin, pieds.

Conclusion :

Lyse isthmique bilatérale de L5 avec spondylolisthesis de 13mm de L5 sur S1, stade I, stable par

rapport au contrôle antérieur .(NDLR : celui de 1995)CIMG5212

Discopathie L5-S1 et petite attitude scoliotique dorso-lombaire dextro-convexe sur bascule pelvienne droite.


Pied creux bilatéral associé à une discrète majoration des angles d'ouvertures des avant-pieds.

 

 Je consulte un médecin de médecine physique et réadaptation fonctionnelle, mais qui pratique une espèce d'ostéopathie, ma mère et ma soeur sont passées entre ses mains et sont contentes des résultats, je vais tenter. Devant la persistance des douleurs, il me prescrit un scanner début 2006.

Conclusion :

Protrusion discale en L4-L5, L5-S1. Spondylolyse bilatérale en L5-S1. Effet de masse sur le fourreau dural en L4-L5. Pas de compression radiculaire.

CIMG5217 CIMG5221


Je porte parfois une ceinture lombaire pour soulager mes lombalgies ou en prévention quand je fais certaines choses.

Du fait des sciatalgies de plus en plus fréquentes, ma généraliste demande un EMG en mai 2007. Je garde de cet examen un souvenir horrible. J'étais le premier RDV du matin, à 8h, je ne sais pas si c'est ça qui a fait que le médecin était assez muffle. Il ne disait presque rien, m'accusant presque d'être là, et à pratiquer cet examen comme une brute, j'en suis sortie traumatisée. Le résultat, rien si ce n'est un léger déficit sensitif à gauche.

Au bout de deux ans (1 an en alternance, 1 an en CDI) dans le cabinet de gynéco, j'ai envie de voir ailleurs, et aimerai avoir un temps plein. Une opportunité s'ouvre à mois dans une clinique privée. Le bémol : ils embauchent d'abord en CDD de 6 mois avant de faire signer un CDI, une espèce de contrat d'essai. Qu'importe, je suis sûre que mes capacitées professionnelles, je fonce. J'ai une demi-heure de route comme avant, mais en temps complet, donc j'y gagne. Je suis donc embauchée pour 6 premiers mois dans le service d'imagerie médicale où je suis chargée, la moitié du temps de la frappe des comptes-rendus d'imagerie, l'autre moitié je la passe à l'accueil scanner/IRM.

Et là, c'est très vite la cata : les journées sont continues, avec une pause d'une demi-heure entre 12h et 13h30 quand il y un moment de calme, juste le temps d'aller et revenir de la cantine. Quand je suis à la frappe, je suis plus détendue, mais rester assise à frapper au clavier toute la journée m'est très pénible, quand je suis à l'accueil, c'est le stress total, tout va très vite, on n' même pas le temps d'aller aux toilettes. Je boite de plus en plus souvent à cause de mon sciatique, j'ai de plus en plus mal, j'en viens à me réveiller la nuit...bref, l'horreur. A côté de cela, je n'apprécie vraiment pas l'ambiance du service. Malgrés ces douleurs de plus en plus insupportables mon médecin ne me prescrit rien d'autre que du paracétamol et des anti-inflammatoires, on en essaye plusieurs, sans grande différence. N'y tenant plus, et sur les conseils de mes collègues, je vais voir mon chef de service, je suis à mon quatrième mois de CDD. Le chef de service peut être très désagréable avec le personnel, mais quand il s'agit de leur santé, il fait tout ce qu'il peut. Je suis consciente que je risque de voir mon CDI me passer sous le nez, mais qu'importe, je n'en peux plus de ces douleurs. Il me fait passer une IRM en décembre 2007, qui révèlera que L5 a bougé depuis le scanner et que le spondylo est passé en grade II.

 

IRM 2007

Conclusion :

Glissement de L5 sur S1 de grade II par dysplasie isthmique L5 bilatérale vraissemblable.

Glissement du matériel discal en antéro-basal L5-S1.

Augmentation de l'angle lombo-sacré.

Saillie disco-ligamentaire médiane L4-L5 avec bombement discal dans les deux foramens

Discopathie sus-jacente L3-L4, L2-L3.



Il me fait un courrier pour un confrère neuro-chirurgien, nous sommes le 5e mois de mon contrat, je me retrouve en arrêt pendant 3 semaines, bloquée comme jamais par ce fichu spondylo. J'apprendrai à mon retour d'arrêt maladie que mon contrat ni'ra pas au-delà des six mois d'essai, au 29 février 2008, je quitterai le service, sans emploi. Mais j'ai RDV chez un neuro-chirurgien le 4 mars 2008. Même si on m'a toujours répété qu'un sponsylo ne s'opérait pas avant le stade IV (ce pourquoi mes généralistes n'ont jamais souhaité consulter ne serait-ce que pour prendre un avis)

J'attend ce RDV confiante, de toute façon, il va me dire qu'il n'opère pas...

 

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Commentaires
C
Bonjour lilii....<br /> <br /> je viens de te lire et j'ai a peu près la même histoire que toi et j'aimerai savoir ou tu en ai si je puis me permettre......<br /> <br /> caro
Lilie et son dos pourri
  • La vie avec un spondylolisthesis. A travers ce blog, j'espère pouvoir donner une idée à l'entourage des personnes touchées par cette pathologie, de ce que l'on endure, grâce à mes connaissances, mon expérience et celles des autres, grâce à des liens.
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