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Lilie et son dos pourri
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15 avril 2012

espoir d'une nouvelle vie...

Me voilà donc avec une date d'opération, sonnée par cette perspective que je n'avais pas envisagée. Je n'ai pas trop le réflexe internet à l'époque et à vrai dire, je crois que je préfère ne pas trop savoir. J'essaye de profiter de ces quelques semaines avant l'opération pour faire ce que je pense ne plus trop pouvoir faire après, et notamment le ménage à fond, de la voiture, de la maison, peut-être plus pour m'occuper l'esprit et ne pas trop penser à l'opération à venir. Et puis, un jour, un appel, pour des raisons de planning et de vacances scolaires, mon opération est avancée d'une semaine, elle est donc programmée pour le 4 avril.

Nous sommes le 3 avril, me voilà avec ma valise, accompagnée de mon namoureux pour rentrer à l'hôpital. Installation dans la chambre, mise en route de la télé, passage de l'infimier pour le questionnaire d'admission d'usage.Mauvaise pioche : susceptible d'être allergique à la pénicilline, j'ai droit tout de suite à une première perfusion de prémédication. Explication des douches pré-opératoires, départ du namoureux, et me voilà toute seule dans mon lit d'hôpital pour une dernière nuit.

Réveillée très tôt le matin, douche et puis direction le bloc. Je ne suis pas vraiment stressée, je sais que je ne suis pas seule, Dieu est avec moi (je suis croyante et pratiquante) Au moment d'entrée en salle d'opération, j'apperçois une horloge : 8h30.

J'oure les yeux, j'entend du monde autour de moi qui s'affaire. Je suis dans un lit, j'ai froid, très froid, le lit avance, j'apperçois l'horloge de la salle de réveil : 11h40. On m'installe, on m'explique que tout va bien, ça s'est bien passé, on me demande si j'ai mal, mais je ne me souviens plus de ce que j'ai répondu. Il y a des bips dans tout les sens, je sens régulièrement le brassard de tension se gonfler. Le monsieur dans le lit d'à côté n'arrête pas de gémir. Je suis calme, j'observe ce qui se passe autour de moi, j'ai un pansement énorme sur le ventre, j'ai froid, mais ça va mieux, j'ai une couverture chauffante. Je dors par petites périodes, mais je n'ai pas vraiment la notion du temps. J'entend et j'observe le bal des lits, des patients qui arrivent, qui ont parfois plus ou moins de mal à se réveiller, d'autres qui repartent vers leur chambre. Mon tour arrive vers 15h, on me remonte dans ma chambre, mon mari est là, visiblement soulagé de me revoir... A peine remontée dans ma chambre, alors que jusqu'ici ça allait bien, je commence à me sentir mal, on me ramène un haricot, on me passe un truc de plus dans la perf. Je vomirai un peu, mais ça me fait super mal au ventre... Ce soir, on ne me servira qu'un peu de potage dans un verre à bec.

Le lendemain matin, petit déjeuner, le chocolat chaud m'est servi dans un verre à bec.Et puis on vient m'aider à me lever, on m'explique comment bien faire, elles sont deux à me soutenir pour me diriger vers la salle de bain, j'ai l'impression de marcher sur des oeufs, l'une des deux s'inquiète : "ça va Madame ? Vous sentez bien vos pieds ??", je me sent très faible, mais ça va. On m'assoit devant le lavabo et on m'aide à faire une petite toilette pendant que d'autres change le lit. Elles m'aident à me recoucher, les mouvements sont très douloureux. Je signale à l'infirmière une douleur, comme une brûlure au niveau de l'aine : elle me promet de revenir avec quelque chose pour me soulager. Très vite, ça empire, je ne supporte même pas le draps sur ma peau, je pleure, rappuie sur la sonnette, elle revient en courant, toute désolée de me voir pleurer comme ça, "ça s'est déclencher très vite !?"  Elle me donne quelque chose, ça s'arrange rapidement, je m'endors. Passage du kiné, en fin de matinée, il me donne une feuille avec les bons gestes à adopter, me propose de reporter les premiers pas dans le couloir au lendemain, mais je peux me lever pour aller aux toilettes et m'assoir sur le bord du lit pour manger. Il m'explique que de retour à la maison, assis uniquement le temps des repas ou pour la toilette. Si possible essayer de marcher un peu tous les jours. Tout le long du séjour, on n'arrête pas de me répéter "c'est bien vous êtes jeune, vous récupérerez vite !"

Je sors le 8 avril, retour à la maison couchée en ambulance, après la radio de contrôle de la veille, avec une ordonnance de paracétamol et des injections d'anti-coagulants pendant 15 jours, pour éviter la phlébite. RDV post-opératoire prévu 11 juin.

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Lilie et son dos pourri
  • La vie avec un spondylolisthesis. A travers ce blog, j'espère pouvoir donner une idée à l'entourage des personnes touchées par cette pathologie, de ce que l'on endure, grâce à mes connaissances, mon expérience et celles des autres, grâce à des liens.
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