M comme : j'ai Mal

Je suis une pompeuse, le titre m'a interpelé chez Gélule, qui elle-même s'est inspirée de Fluorette... sauf que nos M sont bien différents...

Si Gélule et Fluorette sont en proie à des difficultés avec la pratique de leur métier, la médecine, moi, c'est mon corps meurtri qui me fait souffrir...

J'en ai fini avec les séances d'hypnose. Elles m'apportaient un bien-être sur le moment, mais pas durable. Je revois la thérapeute fin novembre pour faire le point, mais je n'arrive pas à me plonger dans ce délicieux état toute seule... donc je ne sais pas si l'on peut considérer que l'hypnose m'aura vraiment aidée... je n'ai même pas réussi à m'en servir lors de la deuxième infiltration isthmique qui a eu lieu il y a une semaine.

Parlons-en de cette infiltration. Elle s'est nettement mieux passée que la première. Nous avions choisi avec le médecin de la pratiquer cette fois dans le privé, afin d'éviter de tomber sur un interne. Je n'ai rien contre les internes, je sais qu'il faut qu'il soient formés, et je veux bien leur prêter mon corps, mais lorsque le geste devient si long, si pénible pour le patient, n'est-ce pas le rôle du médecin sénior de reprendre la main ? je veux bien leur laisser essayer mais il ne faut pas oublier que sous leurs mains, il y a un patient, et lorsque le geste s'éternise et fait souffrir, je pense qu'un sénior devrait reprendre la situation en main... bref...passons...je laisse ce débat à d'autres...

Cette fois-ci donc, cela s'est très bien passé, en 20 minutes top-chrono, c'était fait, sans trop de souffrance. Le médecin a reconnu que mon cas présentait deux difficultées supplémentaires : d'une part, les artefacts créés par le matériel sur les images scannographiques gênent la lisibilité des clichés, d'autres part, et c'est la première fois qu'on me le dit, il semblerai que mes arcs postérieurs soient bizarrement positionnés... mais n'empêche, il a maitrisé le gars... Je n'ai même pas de bleus ! (alors que la dernière fois je m'en suis sortie avec deux gros bleus de 5cm de diamètres, et j'ai d'ailleurs toujours les marques trois mois plus tard, "comme deux points de stylos bic" aux dires de ma kiné...

Je me suis reposée toute la journée et le lendemain aussi... bon de toute façon, j'étais au repos, puisqu'une crise hyperalgique m'avait clouée à la maison déjà une semaine auparavant.

J'ai donc passé une bonne dizaine de jours à la maison, au repos. J'ai repris hier, mais c'est très dur. Les douleurs sont très intenses, et les deux sciatiques s'en mêlent... J'ai fini la journée d'hier les larmes aux yeux. Ce matin, j'ai anticipé et pris un Monocrixo. L'infiltration n'a pour le moment pas vraiment d'effet, le monocrixo non plus d'ailleurs, j'ai tout autant mal qu'hier... Je n'attend qu'une chose : 17h pour pouvoir rentrer m'allonger...

Je ne sais pas ce qu'il se passe depuis 2-3 semaines, pourquoi les douleurs se font si importantes, j'ai tendance à me dire que c'est peut-être lié à la météo, très humide ces derniers temps, ça rassure de se dire que c'est lié à quelque chose d'extérieur, même si je ne sais pas si c'est vraiment lié. Autant le dire clairement, le moral a du mal à suivre du coup en ce moment. Je desespère de vivre un jour sans douleur, j'ai du mal à envisager l'avenir. Il nous arrive avec mon zom de parler bébé. Mais parfois je me dit à quoi bon, la vie est faite de souffrances, c'est cruel de mettre un enfant dans ce monde qui ne tourne pas si rond... Alors j'attend des jours meilleurs...

J'ai RDV dans une semaine chez le chirurgien qui m'a opérée, d'un côté j'ai hâte de savoir ce qu'il pense de tout ça... d'un autre côté, je me sens un peu désabusée par tous ces RDV...qui au final n'ont pas l'air de changer grand chose...