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Lilie et son dos pourri
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28 février 2014

la convalescence

Me voilà donc arrivée au centre de convalescence. Passage par le bureau des admissions, puis l'ambulancier m'abandonne dans ma chambre. Pendant ce temps, son collègue aura eu le droit de nettoyer l'ambulance... Je suis navrée pour lui... Je ne sais pas si c'est la sinuosité de la route, ou le fait qu'avant mon départ de l'hôpital, je m'étais appliquée à vider la bouteille de jus de cranberries que maman m'avait apportée (depuis le retrait de la sonde urinaire, j'ai une cystite, nous sommes mardi, je l'ai signalée samedi au personnel de l'hôpital, un ECBU a été fait le même jour, mais toujours pas de résultats, et en attendant, on ne m'a pas donné d'antibio) Je suis dans un chambre individuelle, c'est très exigu, mais pour ce que je suis censée faire ça suffit. Ma chambre donne sur le parc de l'établissement et la forêt.

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Toute la journée défileront médecin, infirmière, ergothérapeute, j'aurai droit à un ECG (pour avoir une référence...) Au courant de l'après-midi, une infirmière m'apporte mon pilulier pour les prochaines 24h, L'infirmière d'accueil avait récupéré tout mon "stock". Surprise dans le pilulier, je ne vois pas de gélule de morphine, alors qu'à l'hôpital je tournais avec 4 fois 20mg par jour. En fin d'après-midi, une infirmière passe - je ne sais plus trop pourquoi, peut être est-ce elle qui m'a apporté le pilulier - et en profite pour me guider vers la salle des soins pour l'injection contre la phlébite. Il en sera ainsi tous les jours, je dois me présenter à la salle de soins à partir de 16h30 pour l'injection. Je contsate au passage que j'ai l'air d'être la plus jeune de l'établissement. Lors de mon accueil, l'infirmière m'avait informée du fonctionnement pour les repas. Elle m'a laissé les petits déjeuners en chambre, et le déjeuner et le diner du premier jour, mais ensuite, je rejoins la salle à manger, avec les autres patients. Les plateaux repas n'ont rien à voir avec ceux de l'hôpital, ils sont plus

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appétissants, et effectivement meilleurs.

 

 L'ergothérapeute me ramène des outils pratiques : chausse-pied, pince de préhension (pour ramasser des objets par terre), enfile-chaussette, une brosse à manche long pour me savonner les pieds, un deuxième oreiller pour que je puisse le caler sous mes genoux.
J'avais signalé à l'infirmière d'accueil ma cystite non traitée depuis samedi, on refait des prélèvements et enfin, le soir, un traitement antibio est démarré.

Les journées au centre de convalescence se ressembleront toutes, à quelques exceptions près :
7h : première tournée des aides-soignantes qui me déposent un verre de jus de pruneau (depuis l'opération, c'est-à-dire une semaine, je n'ai toujours pas été faire la grosse commission)
8h : petit déjeuner en chambre. Je prend ensuite ma douche avant de retrouver mon lit avec la télé jusqu'à midi. Dans la matinée, les ASH viennent faire le lit et le ménage, en général, je papote avec elles.
12h : repas en commun à la salle-à-manger. La salle à manger se trouve tout à l'autre bout du batiment, les premiers jours, cela me paraitra à l'autre bout du monde. Nous sommes placés, et avons notre place atitrée. Je suis avec 3 femmes, d'un certain âge, plutôt sympas, on rigole bien. Ce ne sera pas le cas tout le séjour, puisqu'au grès des départ et des admissions, on change de voisines, et j'en aurai une vers la fin des plus désagréables, mais on lui pardonne... Je ne traine pas pour manger, afin de limiter le temps assise. Ausitôt mon repas avalé, je retourne dans ma chambre où je retrouve mon lit pour une petite sieste, avant de me coller devant "Le magazine de la Santé" sur France 5, qui m'occupe une heure et demi. Parfois, j'aurai de la visite dans l'après-midi, et sinon, je m'occupe avec la télé, ou le tricot que je me suis emmené.
Entre 16h30 et 17h, direction la salle de soin pour l'injection. La salle de soin se trouve dans le hall central où sont disposés des sièges et une table basse. J'y retrouve en général les autres pensionnaires, on papote en attendant notre tour. Au début, rien que de patienter quelques minutes debout me font me sentir mal. Alors je ne traine pas, et je garderai cette habitude. Sitôt l'injection faite je retourne dans ma chambre.
18h, c'est l'heure du dîner. Retour dans la salle-à-manger. A 18h30, je suis de retour sur mon lit pour la soirée. C'est en général à ce moment que j'ai la visite de mon mari, qui monte me voir en sortant du boulot, et qui me tient alors compagnie en général jusqu'à 21h.
La plupart du temps, j'éteins vers 22h. Sauf l'une ou l'autre fois où un programme intéressant à la télé me retiendra...

Je confirme, j'ai l'impression d'être en maison de retraite. Cet établissement accueille essentiellement des personnes d'âge mûr après une prothèse de hanche ou de genou... Je serai très vite repérée par tout le monde, le personnel comme les patients.

Ma soeur m'avait donné, avant mon hospitalisation, un cadeau de sa composition, une "feel good box", que j'ai laissée à la maison, et que mon mari m'a ramené une fois au centre de convalescence :

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Il y a de tout dedans : de la lecture, de la musique, du chocolat, de quoi s'occuper les mains... c'est vraiment une attention super sympa...

 

 

 

Au niveau des médicaments, c'est un peu la galère. Dans mon pilulier, j'ai du paracétamol (ils se foutent de moi ?), lamaline, acupan, bi-profénid. Tout ça, comparé au 80mg de morphine que je recevais par jour à l'hôpital, se révélera très vite insuffisant. A force de pleurer, d'appeler l'infirmier de nuit, de m'en plaindre tous les jours auprès de l'infirmière lors de l'injection anti-phlébite, je finirai par obtenir deux fois 20mg de morphine à 22h et à 3h du matin... C'est toujours mieux que rien, et au fur et à mesure que le temps passe, je finirai par le demander de moins en moins, pour ne plus le demander du tout quatre semaines plus tard... Heureusement que j'avais le soutien de mes amis déglingos des groupes sur facebook, ils m'ont aidée à me battre pour que ma douleur soit prise en charge un peu plus convenablement.

Le lendemain de mon arrivée au centre, on me refait le pansement, il sera refait deux fois par semaines environ.

Le 4 décembre, à deux semaines de l'intervention, le temps est venu d'enlever une partir des agrafes. Pour se faire, je suis installée debout, appuyée avec mes mains sur le lit d'examens, mais l'infirmière devra m'allonger en urgence, je fais un malaise vagal.
Le 8 décembre, retrait de l'autre moitié d'agrafes, sans prendre de risque, je suis assise sur le lit d'examen, pour pouvoir m'allonger plus vite au cas où...mais tout se passera bien cette fois-ci.
Et voilà le résultat :

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La pochette noire à côté, c'est celle dans laquelle je promène mon porte-feuille, mon portable, ... (les chambres ne sont pas fermées à clé), on l'a mise pour avoir une idée de la taille, avec une règle, la cicatrice mesure 18cm

Le 11 décembre, retrait du pansement. La cicatrice est belle est propre, on la laisse à l'air libre.

Au fil du temps, je diminue de moi-même les antalgiques. Au bout de quatre semaines au centre, je tourne avec trois acupan par jour.

Le médecin fait sa tournée tous les mardis. Je pensais être venue ici pour trois semaines. Mais lorsque je lui en parle, il me dit que non, il n'y a pas de durée pré-définie, et il a l'air de vouloir me garder encore un peu. Lors de sa visite le 17/12, une semaine avant Noël, je lui dit que je souhaite rentrer pour Noël, il n'est d'abord pas d'accord, il souhaite me garder jusqu'à ma visite de contrôle chez le chir prévue le 7 janvier (!!!), mais j'insiste et j'argumente (notamment, que je suis là à ma demande et pas celle du chir, lorsqu'il évoque de lui demander son avis) et fini par concéder à me laisser sortir le 24 décembre. ouf !

Je fais donc mon retour à la maison dans la matinée du 24 décembre, en ambulance couchée toujours, mais je suis chez moi, et entourée de ma famille pour passer les fêtes.

Ne pouvant pas utiliser la voiture, toutes les fêtes se sont passées chez moi, mais c'est les invités qui ramenaient le repas. Trois jours passés à table, entourée de ma famille, et de mon mari qui me rappelait à l'ordre pour que j'aille m'allonger sur le canapé entre les plats. Le 27, je suis fatiguée, et j'hiberne...lol

 

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Commentaires
A
Bonjour, je viens de lire ta tite histoire... je me suis moi fait opérée du dos il y a moins de 15 jours tout près de Dijon. Une Artrodhèse L4-S1 pour être précise. Tu as quel âge, sans indiscrétion? moi G seulement 29 ans.<br /> <br /> Apparament, ta convalescence a eu l'air de s'être assez bien passée, mais ou en es tu maintenant? <br /> <br /> J'aimerais bien connaitre des personnes qui ont eu le même genre d'opération que moi, car quand j'en parle autour de moi je suis pas sûre con comprenne ce que je vis.<br /> <br /> J 'espère que tout va bien pour toi et que tu pourras répondre a mon message et peut-être (par la même occasion) me rassurée un peu sur la suite des événements auquels je dois m'attendre.<br /> <br /> cordialement <br /> <br /> Aurore
Lilie et son dos pourri
  • La vie avec un spondylolisthesis. A travers ce blog, j'espère pouvoir donner une idée à l'entourage des personnes touchées par cette pathologie, de ce que l'on endure, grâce à mes connaissances, mon expérience et celles des autres, grâce à des liens.
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